- cake-walk
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• 1895; mot angl. amér. « marche du gâteau »♦ Danse négro-américaine, en vogue vers 1900. Des cake-walks. — La musique sur laquelle le cake-walk se dansait.⇒CAKE-WALK, subst. masc.Danse d'origine noir-américaine qui connut une grande vogue vers 1900. Maugis (...) mime un cake-walk avec d'extravagants déhanchements (COLETTE, Claudine s'en va, 1903, p. 208).♦ P. métaph. Le bateau peut bien continuer son cake-walk hystérique (P. VIALAR, La Rose de la mer, 1939, p. 126).— P. ext. Musique sur laquelle le cake-walk se dansait. Un air de cake-walk, jouer le cake-walk.Prononc. Pt ROB. transcrit : [
], WARN. 1968 : [
] et Lar. Lang. fr. : [kekwok]. Étymol. et Hist. 1895 « danse syncopée » contexte anglo-amér. (BOURGET, Outre-mer, II, 283 ds BONN. : Ceux du caravansérail que j'habite ont donné ce soir, pour notre divertissement, ce qu'ils appellent un cake-walk, littéralement une promenade du gâteau. C'est, en fait, un concours de marche dont le prix est un gâteau). Anglo-amér. cake-walk (FEW t. 18, p. 39) attesté dep. 1879 ds DAE; composé de cake « gâteau » et de walk « marche (ici danse) », v. l'explication donnée par Bourget. À l'orig., cette danse était surtout pratiquée par les Noirs employés dans les plantations aux États-Unis; sous une forme très modifiée elle a été introduite en Europe d'abord sur la scène, puis dans certains salons, en 1903 (BONN.). Fréq. abs. littér. :2. Bbg. BEHRENS Engl. 1927, p. 222. — BONN. 1920, p. 22.
cake-walk [kɛkwɔk] n. m.ÉTYM. 1895; mot angl. des États-Unis (1879), proprt « marche (walk) du gâteau (cake) ».❖♦ Vx. Danse des Noirs américains, en vogue au début du XXe siècle, en Europe.1 (…) suivant des yeux tous les mouvements d'un nègre désossé qui danse un cake-walk. Son smoking est constellé de décorations car Olympio s'est produit devant toutes les Cours.B. Cendrars, Moravagine, 1926, in Œ. compl., t. IV, p. 180-181.♦ Musique sur laquelle le cake-walk se dansait. || Un air de cake-walk. || Jouer le cake-walk.2 Parfois, un amateur de nouveautés exécutait un cake-walk, excentricité de fraîche importation et pour laquelle Debussy venait d'écrire une page pittoresque.G. Duhamel, Biographie de mes fantômes, IV, p. 68.♦ On trouve, chez Queneau, la graphie phonét. kékouok.3 — À cette époque-là, Léonie et moi on était intimes. On dansait ensemble le kékouok à la Boîte à Dix Sous près de la République.R. Queneau, Pierrot mon ami, 1943, p. 79.
Encyclopédie Universelle. 2012.